Alexis Tendil est né le 16 août 1896
au Teil (Ardèche). Un des derniers poilus, décédé le Mercredi 5 Octobre
2005 octobre à l'âge de 109 ans. Enfant brillant à l'école de la
république à tel point qu'après son certificat d'étude l'instituteur
insiste auprès de ses parents pour qu'il poursuive ses études. Ceux-çi
préfèrent qu'il apprenne un métier, il deviendra alors électricien. A la
déclaration de la guerre en 1914, il se présente pour partir à la
guerre mais l'armée ne veut pas de lui le jugeant: "trop mince".
En
Janvier 1917, il est mobilisé au 7eme régiment du génie d'Avignon, il
part alors pour Épinal, il se souvient : "Il passe un militaire qui
dit: "il n'y a pas un électricien dans le coin ?", il répond : "Si,
moi"." Il part alors pour Paris à l'école militaire : "Là, on m'a appris
le morse et on faisait des cours d'électricité pour nous changer un
peu. En électricité, j'étais pas le premier mais en morse, alors là...
je l'étais toujours." affirmait-il...
Sa
formation terminée, il est envoyé au front sur le chemin des Dames
: "Notre rôle, c'était de capter les messages allemands pour savoir ce
qu'il disait. Alors, on envoyait ça à l'état major et ils les
classaient". Le 5 octobre 1918 il intercepte un message allemand d'une
dizaine de lignes, qu'il ne comprend pas. Il l'envoie à l'état major
français, qui, lorsque l'estafette revenu lui dit : "Je ne sais pas ce
que tu as pris, mais quand les officiers ont découvert ton message, ils
sont devenus comme fous". Son interception était en fait un message du
Chancelier du Reich qui informait le pape (Benoît XV) de la capitulation
imminente de l'Allemagne. Celui çi permit d'anticiper la fin de la
guerre et de (comme il l'affirma) "sauver des milliers de vies" car
l'armée française avait prévu une offensive massive, ce message annula
tout.
Après
l'armistice il poursuit sa profession d'électricien avant de postuler
en 1945, aux houillères de Molières-sur-Cèze (Gard).
Il
prend sa retraite en 1960. De retour en Ardèche, à
Saint-Genest-de-Beauzon il coule des jours heureux auprès de sa famille.
Il est contacté en 2000 par le général (2S) Jean-Pierre Faure, membre
du conseil scientifique du Musée des Transmissions de Cesson-Sévigné. En
2001, il est reconnu “pionnier des opérations des écoutes de la guerre
électronique” et reçoit du général Desvignes “l’insigne d’argent de la
guerre électronique – numéro 2198 “ ainsi que la médaille d’argent de
l’office national des anciens combattants remise par monsieur Masseret –
secrétaire d’état à la Défense, chargé des anciens combattants.Alexis Tendil, notre doyen dans l’arme des Transmissions et l’un des huit derniers poilus, nous a quitté à l’âge de 109 ans le 5 octobre 2005.
Il a été inhumé dans sa commune, en toute simplicité, mais en présence de nombreuses autorités civiles et militaires : monsieur Flory (député), monsieur Lherminier (conseiller général) et monsieur Ghebali (sous-préfet). Le chef de corps du 28ème RT, le colonel Pellistrandi et un piquet d’honneur ont rendu les derniers honneurs à notre ancien.
SOURCE: http://le18histoirequartier.blogspot.com/2010/02/alexis-tendil-le-dernier-poilu-des.html
Bonjour , je vois "aucun commentaire" je suis un ancien des Transmissions et je trouve cela un peu dommage , "Merci l'ancien"!, repose en paix, F6DDV
RépondreSupprimerMerci pour ces informations. Je ne connaissais pas cette histoire de ce poilu sur Villers-Cotterêts qui a intercepté un message allemand et permis d'éviter une offensive inutile.
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