Il y a 85 ans, en février 1939, le centre émetteur de Limoges, ainsi qu'une cité pour le personnel, était inauguré, sur une colline au-dessus du petit village de Nieul. Ce centre de l'administration des PTT fut cédé, cinq mois plus tard à l'Administration de la Radiodiffusion Nationale (ARN) qui avait pris la succession de l’administration des PTT en matière de radiodiffusion, suite au décret du 29 juillet1939.
Après un émetteur arrêté en 1999, le 8 juillet 2014, à minuit, le dernier émetteur ondes moyennes a été arrêté, en même temps que Nancy Nomény et Toulouse Muret. C'était un arrêt anticipé d'émetteurs ondes moyennes pour tester la réaction des auditeurs, avant l'arrêt généralisé de Radio France sur ondes moyennes prévu le 1er janvier 2016.Depuis 2016, le bâtiment est resté à l'abandon et est devenu la propriété de et est classé patrimoine industriel national.
Un projet de réhabilitation et de mise en valeur en le transformant en musée de la radio a été proposé, mais cela semble de plus en plus improbable au vu de l'état de délabrement. La réhabilitation semblerait inabordable. Signe de l'état des lieux, il est même impossible d'y organiser des visites pour raisons de sécurité.
Le bâtiment est impressionnant, une description des installations a été publiée : « Au rez-de-chaussée, des redresseurs à vapeur de 1m50 de haut, sous une haute tension à 12000 volts munis de 6 bras anodiques et des dynamos à 3000v. Ces redresseurs émettent une lueur bleue ; au creux de la cathode, en bas, à la surface du mercure, zigzaguait en tout sens la « tâche cathodique » d’une brillance insoutenable.
Au 1er étage, une forêt de gros ballons métalliques, échangeurs entre l’eau distillée de refroidissement des amplificateurs du 4me étage et l’eau brute à qui elle cédait ses calories par de multiples et gracieux jets d’eau qui retombaient à la surface dans un bassin extérieur.
Au 2e étage d’énormes serpentins en porcelaine qui montent vers le 4me étage et la ligne de fuite électrique dans des colonnes d’eau distillée. Là-haut l’eau arrive au contact des anodes des amplificateurs au potentiel de 12 000 volts.
Au 3e ce sont des appareillages plus classiques en ébonite noire ainsi un émetteur de 20 Kw de France Culture, installé dans les années 60.
Le 4e ne sera utilisé que bien plus tard, dans les années 70, pour l'émetteur de 300 Kw. »
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