26 septembre 2024

Un passionné a lancé les Jeux olympiques des radioamateurs depuis le Vaucluse

 

Dans son bureau aux airs de cockpit d'avion, Yves Brochériou, radioamateur, conçoit son matériel et ses antennes. S'il a l'habitude de prendre l'antenne, les derniers mois qu'il a vécus ont eu une saveur particulière. Cet ancien parachutiste, pendant 25 ans dans l'armée de Terre, devenu maçon, a lancé ce qu'on pourrait qualifier de "JO de la radio". Objectif : suivre l'événement en établissant le plus de liaisons possible à travers le monde. "Les JO de Paris se profilaient à l'horizon, on en parlait beaucoup depuis presque deux ans et, en 2023, j'ai appris que l'arrivée de la flamme se ferait à Marseille le 8 mai et que cette flamme allait parcourir toute la France", explique cet originaire de Touraine, arrivé il y a quelques années à Malaucène. Je me suis dit que cela serait bien que l'on puisse la suivre avec un maillage du territoire assuré par tous les radioamateurs français. "Un projet ambitieux qui nécessitait des autorisations, des codes spéciaux, un support logistique et informatique important pour établir des contacts sur tout le territoire et être suivis par de nombreux autres radioamateurs...

"La Fédération ne pouvait s'en occuper, déjà en préparation d'un autre grand événement, alors j'en ai parlé au président des radioamateurs du Vaucluse (ARV 84), Jean-Pierre Fifis, et il m'a répondu : "Et si on le faisait nous ?" et nous l'avons fait", poursuit Yves Brochériou.

Un succès inattendu

C'est un radioamateur allemand, Karten, qui a finalement fourni le serveur pour collecter les contacts et les classer. Le projet a alors pris une tournure de challenge qui a nécessité des relais, au moins 4-5 par département traversé par la flamme. "On reçoit donc un identifiant spécial, puis on a créé tous les indicatifs des départements, exemple le Vaucluse TM84JO", explique Yves Brochériou.

Pour remporter ce challenge, il fallait établir un certain nombre de contacts, numériques, téléphoniques ou en morse pour cumuler des points. "Le processus a été lancé le 8 mai, nous étions 625 opérateurs sur 66 départements pendant le relais de la flamme et pendant une semaine, 195 786 contacts ont été établis depuis le monde entier et qui suivaient ainsi le parcours de la flamme. Cela a été aussi fort que l'engouement pour les JO."

L'opération a été réitérée une semaine pendant les Jeux et, "cette fois, 156 458 contacts ont été établis depuis 220 pays dans le monde", s'extasie encore le radioamateur de Malaucène.

À la première place du classement, on retrouve les Français, malgré un handicap imposé, puisque c'était le pays d'origine, donc plus facile, puis l'Allemagne et le Japon.

LA PROVENCE

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