Voilà l’une des ironies de notre ère de WhatsApp, du mail et de la communication instantanée via Internet et smartphone : les Américains sont plus nombreux que jamais à s’affranchir des câbles numériques pour bidouiller des radios à ondes courtes et converser dans le crachotis d’une technologie vieille d’un bon siècle. The Guardian confirme que la Californie, berceau de la tech, compte plus de 100 000 titulaires d’une licence de radioamateur. Leur nombre atteint 760 000 aux États-Unis, soit 60 % de plus qu’il y a quarante ans. Cet engouement rétro trahit avant tout une défiance envers la fragilité des technologies actuelles. En cette époque d’anxiété climatique, de feux de forêt et de tempêtes inédits, la nature peut venir à bout en une seconde des réseaux téléphoniques vitaux et des câbles d’Internet. D’où le regain d’intérêt pour l’increvable “low tech”, des émetteurs-récepteurs sur batterie qui continueraient de fonctionner après la catastrophe et représentent aussi, assure un passionné, “le réseau social originel”, libre d’algorithmes, de modérateurs et de calculs de marketing... COURRIER INTERNATIONAL
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