02 décembre 2020

Les grands hommes des Transmisisons: Général Merlin

 


Né au Mans le 20 juin 1890, Lucien Merlin s’engage à 19 ans pour le Mont-Valérien, après avoir obtenu le baccalauréat. Candidat à l’école du génie de Versailles en 1912, il ne peut se présenter à l’examen écrit, par suite d’un séjour à l’infirmerie pour une bronchite et il entre à l’école d’administration de Vincennes.
Sa carrière d’officier débute en Afrique du Nord, à laquelle il restera très attaché. Très  vite c’est la guerre et il est immédiatement volontaire pour servir aux armées dans sa spécialité. Le 21 décembre 1914 il prend le commandement du détachement de sapeurs télégraphistes de la 38ème division d’infanterie à Ypres, en Belgique et restera à ce poste jusqu’au 8 janvier 1919... Son unité participe aux combats sur tous les fronts et le lieutenant puis capitaine Merlin, intégré comme officier au 8ème génie va se couvrir de gloire (sept citations dont quatre à l’ordre de l’armée) et faire apprécier par ses chefs l’efficacité des transmissions.
La première guerre mondiale terminée, la France doit encore faire face à l’agitation du Maroc. Le capitaine Merlin rejoint le commandement des transmissions du secteur de Taza (Maroc) en janvier 1919.
Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, il ne fera que deux courts séjours en France, à l’école du génie d’octobre 1921 à octobre 1922 et au Mont-Valérien d’octobre 1923 à août 1925, où il participe à l’inauguration du monument des télégraphistes morts pour la France. Il y  crée, en tant que commandant par intérim, en juin 1925, la première musique,  ancêtre de la musique du 8ème RT et actuelle musique de la Région Terre Ile de France (RTIDF).
C’est au Maroc, au 41ème bataillon, puis au 45ème bataillon,  qu’il sert le plus longtemps, comme capitaine en 1923 et de 1925 à 1929, comme chef de bataillon de 1929 à 1933, comme lieutenant-colonel de 1937 à la guerre.
C’est à Alger, en 1939, qu’il revient à la mobilisation pour rejoindre le commandement des transmissions en Afrique du Nord. Il s’agit pour lui de maintenir au maximum le potentiel des transmissions en personnel et matériel. Le 25 mars 1941, le lieutenant-colonel Merlin est promu colonel.
Après l’armistice de juin 1940, le lieutenant-colonel Merlin prend le commandement du 19ème régiment du génie reconstitué, mais un mois plus tard il est réaffecté au Maroc comme directeur des transmissions du Maroc où il est promu colonel le 25 mai 1941. En 1941, le général d’armée Juin quitte le Maroc et remplace à Alger le général Weygand comme commandant en chef et rappelle à Alger le colonel Merlin, où il reprend ses fonctions de commandant des transmissions de l’Afrique du Nord le 26 janvier 1942.
Vient maintenant la mise sur pied des unités prévues pour la campagne d’Italie et le débarquement en France. Le personnel masculin n’est pas suffisant et le général Merlin, promu le 25 décembre 1942, obtient la création du corps féminin des transmissions.
Paris libéré, le général Merlin rejoint la métropole et c’est dans la capitale que vont se prendre les décisions. Il faut défendre l’autonomie des transmissions à peine obtenue et déjà menacée. Il faut aider à rétablir ou établir les communications à partir d’un réseau PTT très touché par les actions militaires amies et ennemies. Il faut veiller à la bonne marche des réorganisations qui s’imposent.
En septembre 1945, le général Merlin est nommé inspecteur technique du service des transmissions. Le 19 juin 1949, il prend congé de son arme au cours d’une cérémonie sur le plateau du Mont-Valérien, terminant sa carrière là où le 9 octobre 1909, il l’avait commencée.
Retiré à Hyères en 1955, avec son épouse, il y restera jusqu’à ses derniers jours le 24 octobre 1982, à l’âge de 92 ans.
Pièce jointe : photo du général Merlin - Collections musée des Transmissions.


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